ÉCHOBAT a organisé le 24 janvier dernier le premier événement de son cycle de «  Rencontres Techniques » à destination de ses adhérents. Pour cette première rencontre consacrée à l’isolation, plusieurs membres du réseau sont intervenus pour partager leurs retours d’expérience et ainsi faciliter la prescription de matériaux biosourcés dans l’isolation.  

Le choix des matériaux biosourcés pour le confort et la qualité de vie

Alors que le secteur du bâtiment représente 45 % de la consommation d’énergie et environ 25 % des émissions de gaz à effet de serre, l’état a fixé un objectif ambitieux de rénovation énergétique de 500 000 logements par an. L’écoconstruction a un rôle fort à jouer. Les matériaux biosourcés offrent de nombreux avantages, en matière de respect de l’environnement, mais aussi de confort et de qualité de vie. Ces avantages sont cependant méconnus et beaucoup d’idées reçues freinent leur adoption.

La résistance thermique, qui évalue la performance d’un isolant, figure en tête de liste des critères pris en comptes dans les études thermiques et dans les dossiers d’aides financières à la rénovation. Or, ce seul critère ne suffit pas pour prescrire une isolation. Les notions de confort et de qualité de vie sont essentielles dans la réflexion à mener avec les porteurs de projet.

La température de l’air, celle des parois, les infiltrations d’air ou encore l’humidité sont autant d’éléments qui vont avoir un impact sur le confort d’un logement. Il est aisé d’impliquer les porteurs de projet sur leur ressenti pour identifier les matériaux à privilégier. Toutefois, il existe de nombreux autres facteurs essentiels pour améliorer le confort et la performance environnementale de l’habitat.

Des avantages de poids : inertie thermique, qualité de l’air et durabilité

L’inertie thermique est un facteur qui ne doit pas être ignoré. Des isolants biosourcés, tels que la fibre de bois ou la ouate de cellulose, vont permettre de conserver plus longtemps une température stable dans l’habitat et de ressentir moins vite les variations de température extérieure. En conservant l’inertie des murs, on évite de souffrir des périodes de fortes chaleur en été ou à l’inverse des hivers trop froids. Les matériaux biosourcés trouvent aussi toute leur place en matière de qualité de l’air intérieur puisque leur composition limite les émissions de composés organiques volatiles (COV). Leur bonne gestion de la vapeur d’eau limite les risques de condensation et d’apparition de moisissures nocives pour la santé.

Les fibres végétales qui composent les isolants biosourcés ont une capacité à supporter une certaine quantité d’eau avant de la restituer sans perdre leurs capacités isolantes dans le temps. Associé à une bonne densité, ce facteur limite le risque de tassement de l’isolation dans le temps ce qui garantira une continuité d’isolation. Enfin, les isolants biosourcés ont une capacité naturelle à laisser passer la vapeur d’eau présente dans un bâtiment. Cela limite considérablement le risque de dégrader le bâti existant (maçonnerie pierre et charpente) ; sa pérennité est ainsi garantie.

Il existe un panel de solutions qui permettent de traiter tous les points d’une rénovation. La première étape est de bien comprendre l’existant et réaliser un état des lieux précis pour déterminer les techniques à mettre en œuvre sans causer de problèmes par la suite. Les isolants, notamment biosourcés, peuvent être associés en fonction de leurs caractéristiques pour créer un habitat sain qui associe confort et durabilité.  


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